L’assistance aux victimes, la proposition du pardon et de la réconciliation, la prévention de la violence et de la délinquance au travers de l’éducation à la paix : tels sont les points centraux indiqués par S.Exc. Mgr Carlos Garfias, Archevêque de Morelia, pour le cycle des Forums de pacification et de réconciliation nationale convoqué par le Président de la République, Andrés Manuel López Obrador, dans le but de pacifier le pays, bouleversé par la violence et le trafic de drogue. Ainsi que l’a appris Fides, Mgr Garfias a été désigné par la Conférence épiscopale comme Coordinateur de la participation de l’Eglise aux Forums en question.
L’ensemble du processus d’écoute et de consultation s’achèvera fin octobre au travers d’un ultime forum et fournira au prochain gouvernement des indications pour rechercher la paix sociale. Dans ce cadre, ont été convoqués, outre les victimes de la délinquance, des organisations de la société civile, des universitaires, des entrepreneurs, des groupes religieux et des institutions de l’Etat.
Dans un entretien accordé à l’Agence Fides, Mgr Garfias a illustré l’objectif : « Il s’agit de concrétiser un processus d’écoute et de consultation » dans la recherche d’une « route vers la pacification du pays, avec des buts à moyen et long terme ». Actif depuis des années dans ce domaine, l’Archevêque explique à Fides avoir rencontré la responsable des Forums et future Chef de cabinet, Olga Sánchez Cordero, ainsi que le futur Ministre de l’Intérieur, Alfonso Durazo. Mgr Garfias a proposé de « profiter des Forums pour s’approcher des victimes, en leur offrant un espace d’écoute de leurs souffrances ». Il a en particulier offert « certains programmes de construction de la paix que l’Eglise a lancé à compter de 2010, au travers de centres d’écoute, de groupes d’auto aide composés de victimes et de centres d’assistance légale et psychosociale ». Il s’agit de programmes visant à « réconcilier les personnes intérieurement et extérieurement au travers d’expériences de pardon et à reconstruire le tissus social, à récupérer la confiance et la sécurité personnelle, qui constituent les résultats d’une véritable pacification de la société en soi ».
Dans un entretien accordé à l’Agence Fides, Mgr Garfias a illustré l’objectif : « Il s’agit de concrétiser un processus d’écoute et de consultation » dans la recherche d’une « route vers la pacification du pays, avec des buts à moyen et long terme ». Actif depuis des années dans ce domaine, l’Archevêque explique à Fides avoir rencontré la responsable des Forums et future Chef de cabinet, Olga Sánchez Cordero, ainsi que le futur Ministre de l’Intérieur, Alfonso Durazo. Mgr Garfias a proposé de « profiter des Forums pour s’approcher des victimes, en leur offrant un espace d’écoute de leurs souffrances ». Il a en particulier offert « certains programmes de construction de la paix que l’Eglise a lancé à compter de 2010, au travers de centres d’écoute, de groupes d’auto aide composés de victimes et de centres d’assistance légale et psychosociale ». Il s’agit de programmes visant à « réconcilier les personnes intérieurement et extérieurement au travers d’expériences de pardon et à reconstruire le tissus social, à récupérer la confiance et la sécurité personnelle, qui constituent les résultats d’une véritable pacification de la société en soi ».
Mgr Garfias rappelle que « le pardon est toujours un processus basé sur la volonté personnelle. Chaque personne blessée peut choisir d’accepter sa situation et de découvrir qu’elle a la possibilité et peut trouver en soi le courage de pardonner et ainsi se guérir intérieurement des dommages provoqués par l’accumulation de la rancœur, de la colère et des désirs de vengeance ». « En tant qu’Eglise – affirme l’Archevêque – nous pouvons aider à voir la situation avec les yeux de Dieu, à récupérer un nouveau sens de la vie et à recommencer ». Les Ecoles de Pardon et de Réconciliation constituent un instrument utile. Elles ont été créées par un religieux colombien, Leonel Narváez, et sont déjà actives au Mexique.
« La justice de transition – proposition qui oriente le processus débuté au travers des forums – consiste en cela : dans le cadre d’une situation exceptionnelle, la loi est adaptée au travers de l’utilisation dans certains cas d’instruments tels que la remise de peine. Il ne s’agit pas d’une amnistie absolue mais d’un effort visant à reconstruire le tissus social » explique-t-il. Pour que le processus puisse être efficace, « la prévention de la violence est la chose la plus importante » remarque-t-il. Outre aux forums – dont cinq ont déjà eu lieu – sont en cours d’organisation des réunions sur des thèmes spécifiques tels que la drogue, la sécurité, la police, les émigrants, les réfugiés et les détenus. (SM) (Agence Fides 10/09/2018)